19/09/2012

Les Yeux du Père "de Renzo Pezzani" ✔

Eh, les mamans, les mamans… même si elles se taisent , elles voient, comprennent, savent lires dans la profondeur du cœur de leurs fils et, délicatement, elles savent trouver, poussées de leur affection, le moyen meilleur pour corriger sans blesser.
~ LES YEUX DU PÈRE ~ (de Renzo Pezzani)
Il tourna dans la chambre de sa mère. Il ouvrit, prudemment, un tiroir. tendit une main, en cherchant la tirelire dont, depuis longtemps, il réussissait à arracher quelques monnaies à dépenser en caprices de garçon gourmand. La tirelire n'y était plus. Mais, en levant les yeux, le garçon la vit sur la grosse commode, plus près de sa tentation, rouge, ronde, sans défense .
Il sourit. Il leva la main pour saisir la proie, mais il rencontra, sur un portrait, les yeux honnêtes de son père.
Était, celle-là, la dernière photographie venue de la Belgique. Il y paraissait, dans la blouse de travail, son papa, qui le fixait affligé mais en douceur.
Il semblait lui dire :
« Je suis ici, à extraire le charbon des mines, à défier la mort pour toi et tu gaspilles ainsi l'argent que je gagne en transpirant ».
Le petit garçon retira sa main et fuit
Au soleil qui l'attendait dehors, il se sentit le cœur guéri et plus léger.
Mais qui pouvait avoir mis la tirelire dans un lieu aussi visible et aussi près du portrait de papa ?
Oh, les mamans les mamans... elle comprennent beaucoup de choses ; elle voient passer dans les yeux de leurs enfants les petits secrets, les tempêtes, l'ombre des maux qui sont tus et savent trouver, pour les guérir, les médicaments les moins amères.
....// ◘ \\.....
Eh, le mamme, le mamme... anche se tacciono, vedono, capiscono, sanno leggere nel profondo del cuore dei loro figli e, delicatamente, sanno trovare, spinte dal loro affetto, il mezzo migliore per correggere senza ferire.
Gli occhi del padre (di Renzo Pezzani)
Tornò nella camera di sua madre. Aprì, cauto, un cassetto. Tese una mano, cercando il salvadanaio da cui, da tempo, riusciva a cavare qualche moneta da spendere in capricci di ragazzo goloso. Il salvadanaio non c’era più. Ma, alzando gli occhi, il ragazzo lo vide sul cassettone, più vicino alla sua tentazione, rossigno, rotondo, indifeso.
Sorrise. Alzò la mano nell’atto di afferrare la preda, ma incontrò, su un ritratto, gli occhi onesti di suo padre.
Era, quella, l’ultima fotografia venuta dal Belgio. Vi compariva, nella casacca di lavoro, il suo babbo, che lo fissava con accorata dolcezza.
Pareva dirgli:
«Io sono qui, a cavare carbone dalle miniere, a sfidare la morte per te e tu sciupi così il denaro che io sudo».
Il ragazzo ritrasse la mano e scappò via.
Nel sole, che fuori l’attendeva, si sentì il cuore guarito e più leggero.
Ma chi poteva mai aver messo il salvadanaio in un luogo così visibile e così vicino al ritratto del babbo?
Oh, le mamme capiscono molte cose; vedono passare negli occhi dei loro bambini le piccole segrete tempeste, l’ombra dei mali taciuti e sanno trovare, per guarirli, le medicine meno amare.

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