10/12/2013

Encore une lettre pour toi "À la recherche de mon enfance" ✔



ENCORE UNE LETTRE POUR TOI…

Je tiens à t’écrire cette lettre avec certains mots durs, lourds et d’une manière efficace, car m’aident à surmonter des obstacles qui se dressent devant moi, tous ces obstacles crées dans ce lointain pays du commencement encore aujourd’hui inconnu pour moi, pour me laisser retrouver enfin le sommeil dans les nuits agitées. 
ô ! Je sais bien ce que tu penseras en me lissant, rassure-toi, je ne suis pas cette collégienne* ou encore  une des ces gamines éphémères qui voudront exprimer leurs secrets durant les cours ou les prières collectives sous surveillance, je suis…
Mais qui je suis en fait ? Me connais-tu vraiment, qui je suis?
Sache que aujourd’hui je suis une femme, oui une femme, qui a vécu sa vie si pitoyable, qu’elle a fini par vivre seule, oui toute seule même s’il y avait du monde tout au tour d’elle, sans les personnes qu’elle aime le plus au monde, de ces petits sourires innocents d’autrefois, qui savaient rires pour un petit regard affectueux, pour un petit «bravo tu as réussi à faire tes lacets, tu as su écrire ton nom…» 
Et quand ma pensée m’envoie des images de ces petits visages souriants, une étrange félicité envahie toute mon âme, le doux sourire de ces personnes que j’aime ce sont des petits commencements de joies, c’est comme quand le soleil commence à se lever, timidement il envoie un petit message lumineux  en éclaireur pour contrôler s’il sera le bienvenu, et c’est comme ça aussi ma confiance, d’abord on décèle une lueur dans le regard, ensuite  c’est autour des sentiments de m’émouvoir, puis les gestes bien enchaînés  comme un croissant de lune qu’on aime bien serrer fort et puis soudan  tout explose, les sourires apparaissent, les regards sont plus lumineux  leurs yeux brillent comme deux étoiles au milieux de cet univers, et je finis par me trouver au bord de l’évanouissement à la vue de ce bonheur qu'ils m’envoient.
Mais !!!… Quand ils sont malades ou malheureux,  ils  emportent  le soleil avec eux  et alors j’ai
froid, si froid que la torpeur m’emporte loin… Loin vers toi, oui toi!
Tout ça  ce n’était sûrement pas à toi à me l’apprendre, car en toi je n’ai jamais décelé l'ombre d'un sourire ni un petit bravo, non plus l’image d’une douce infirmière,  encore moins d’un médecin à soigner mes blessures...
 Et quand  je me réveille  je me retrouve enveloppée d’un grand chagrin dans cette grande et froide surface avec tes souvenirs stériles, et je cherche le soleil pour me réchauffer, ce soleil que tu m’avais toujours caché derrière des gros nuages noirs, et c’est si dur et difficile,  que pour garnir ce vide de toi  je charge tous les petits coins de cette grande surface comme à vouloir remplir le grand vide à l'intérieur de moi,  et de tous mes souvenirs d’enfance  qui surgissent peu à peu. Tous ces vieux objets sans valeur apparaissent  aux yeux des des ignares comme encombrant et inutiles, ils  ne comprennent pas ce besoin de garnir le vide, et je tourne au rond dans cet espace pourtant trop vide pour moi, je tourne…je tourne et retourne…à aller sans savoir où aller, je bouge comme une zombie, je ne pense à rien d’autre que le vide qui résonne dans cette surface dépeuplée, mais,  surchargée pour qui ne comprend pas.

Tous ces sentiments tu ne peux pas les connaître car tu étais loin de nous,  et aussi  malheureuse que nous, tu as écrit l’histoire de ma vie, l’histoire de cette femme à la recherche de son enfance. 
Oui ! Je t écris cette lettre ou plutôt à « vous deux"  avec rage et douleur de toute manière vous n’avez jamais compris mon désire de votre amour….
Je suis désolée de n’avoir pu  revenir vers vous, vous questionner sur  mes racines nourricières, revoir en vous le même rayon de soleil pour que vous puissiez vous épanouir  maintenant là où vous dormez, et me réchauffer là où je suis seule dans mes souvenirs douloureux
Oh ! je sais très bien  que c’est difficile de comprendre qu’à un certain âge on cherche encore et encore cet amour d’enfant  qui nous a était nié… comme je sais bien qu’aussi cette lettre finira parmi tante-autres dans l’oubli, ou comme toutes ces feuilles mortes piétinées et puis  balayées par le vent... 

Lina  Randazzo   
18 janvier 1994 (moment de solitude)

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...♥ 

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